Université d’Eté du PS : Tanor brocarde Wade et rappelle à l’ordre les élus de Bennoo

«Projet socialiste, Assises nationales et Alliances politiques». Tel est le thème de l’Université d’Eté 2009 du Parti Socialiste (PS). C’est une occasion que le leader de cette principale formation politique de l’opposition a saisi pour rappeler à l’ordre les élus de l’opposition particulièrement à ceux du PS. Ousmane Tanor Dieng leur a demandé de gérer dans la transparence, d’être clair et de ne pas se laisser influencer. Il a, ainsi, fait allusion au scandale qui a éclaboussé la mairie socialiste de la Patte d’oie depuis la semaine dernière. «Du haut de cette tribune, je voudrais leur dire, à ces élus, que le tout n’est pas de gagner, mais bien d’œuvrer à toujours mériter cette confiance, de ne jamais la trahir, de la porter comme un viatique, car ma conviction est et reste que le 22 Mars 2009, est annonciateur d’autres victoires plus éclatantes et plus décisives encore, tant l’exaspération du peuple et sa farouche volonté de changement sont réelles».

Réaffirmant son ancrage au sein de la Coalition Bennoo Siggil Sénégaal, le chef file des socialistes sénégalais a tenu à faire savoir : «au nom de toutes les militantes et de tous les militants dans cette salle symbolique et au-delà dans toutes les villes et tous les villages, l’attachement du Parti Socialiste à la poursuite de ce combat, dans le cadre de Bennoo et au besoin au-delà de Bennoo et ce, avec la ferme volonté d’aller tous ensemble à l’aboutissement de notre programme».

Le leader du PS s’est, par la suite, lancé dans une diatribe sans précédent contre le président de la République, Abdoulaye Wade. Pour lui, «L’alternance politique a, depuis, accouché d’un système de brigandage et d’une économie de tripot dont les tenants, cupides et retors, dépouillent et spolient notre peuple. Le déni de gestion, j’allais dire, le saccage de l’ANOCI, le double scandale de la cession du domaine de l’Aéroport et du Monument de la Renaissance Africaine ainsi que la sordide affaire « Alex Segura/Abdoulaye Wade » sont les illustrations les plus récentes de cette délinquance financière couverte ou exécutée par les plus hautes autorités de l’Etat».